Comment lutter contre les exécutions en Iran ???
La Maison Populaire de Genève qui s'occupe des intérêts du peuple Kurde depuis la Suisse (Site : http://www.assmp.org , Email : assmp@assmp.org , tél: 00 41(0) 79 256 30 11) m'a laissé un message sous forme de communiqué de presse ci-après pour venir en aide à Zeinab Jalalian ainsi qu'une vidéo choquante d'étudiants Kurdes pendus en Iran.
Ce communiqué nous donne toutes les coordonnées pour protester ou demander une grâce afin de venir en aide à Zeynab (ou Zeinab) Jalalian, jeune Kurde prisonnière politique, uniquement soupçonnée d'être membre du PJAK (qui est un parti politique kurde démocratique et féministe!!! : http://www.pjak.org/eng/about.php), torturée en Iran et condamnée à mort sans procès équitable, qui risque d'être éxécutée très bientôt.
Beaucoup de personnes sont menaçées et torturées ou éxécutées en Iran mais il est très important stratégiquement de se concentrer sur la libération des prisonnières et prisonniers, un par un.
Vous trouverez également un lien pour une pétition internet pour sauver Zeinab Jalalian :
http://www.gopetition.com/petitions/save-zeynab-jalalian.html
Alors solidarité avec elle s'il vous plait. Ecrivez, téléphonez, envoyez des emails, aux représentants de l'Iran et aux autorités en charge des Droits Humains et d'accueillir les réfugiés, qui pourront ainsi faire pression utilement... Ma propre lettre pour exemple si vous voulez ici (3 exemplaires, soit pour les 2 ambassadeurs iraniens près de l'ONU et le Ministre des Affaires Etrangères en Iran, signés par 25 personnes à ma suite).
Faîtes leur part de votre indignation face à ce que toutes et tous considérons comme de la barbarie et des violations manifestes des droits de l'Etre Humain, exprimez votre tristesse et votre solidarité envers les personnes emprisonnées et condamnées à mort, ici Zeinab Jalalian, ainsi qu'envers tous les autres : Kurdes, femmes et féministes, femmes et hommes, militant-es des droits de l'Etre Humain, journalistes, minorités ethniques ou religieuses, homosexuel/les, manifestants et opposants politiques, femmes non voilées, emprisonné-es, torturé-es, violées, condamné-es à mort, lapidées ou pendus à l'issue de simulacres de procès.
Je vous rappelle ces sites de Solidarité avec les Femmes d'Iran www.iran-women-solidarity.net ou de l'Ecole Féministe en Iran http://feministschool.net/english/spip.php?article343 .
Envoyez un email à la Maison Populaire de Genève pour l'informer des démarches que vous aurez entreprises. Merci.
Ici un lien en anglais pour Amnesty International qui recense son cas : http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE13/012/2009/en/6401b61f-f779-11dd-8fd7-f57af21896e1/mde130122009en.pdf
Zeinab est la seule jeune femme soupçonnée d'avoir supporté le PJAK ou d'en faire partie qui a été emprisonnée et condamnée à mort, tous les autres sont des hommes, et peu de renseignements filtrent sur sa situation dans ce rapport d'Amnesty.
Et concernant une action urgente en faveur d'un autre condamné Kurde Ehssan Fattahian qui a été exécuté malgré cette action, Amnesty donnait d'autres adresses utiles :
Vidéos sur Youtube : http://www.metacafe.com/watch/yt-i8d2Kj_2Ox0/in_iran/
Monique L.
Zeinab Jalalian : İran Gerici rejimi tarafında idam edilmeyi bekleyen bir kürt kızın çığlığı
mercredi 2 décembre 2009, par Maison du Peuple de Genève et Maison Populaire de Genève
Communiqué de presse
Aux défenseurs des droits de l’homme, Aux parlementaires européens,
Aux médias et A l’opinion publique.
Genève, le 02 décembre 2009,
Alors qu’elle risque d’être exécutée, une femme kurde Zeinab Jalalian (زینب جلالیان) a écrit une lettre aux défenseurs des droits humains, « La cour n’a pris que quelques minutes pour considérer mon cas et m’a immédiatement condamnée à mort. Je n’ai même pas eu d’avocats pour me défendre » dit-elle.
Madame Jalalian a besoin du soutien des défenseurs des droits humains et de toutes les femmes.
Née dans le sud du Kurdistan à Makou City, Zeinab Jalalian (زینب جلالیان) a été arrêtée au milieu de l’année 2008 à Kermanshah. Présumée d’être membre du Party for a Free Life in Kurdistan (PJAK), elle a été internée pendant huit mois sous la torture dans les prisons des services de renseignements, le Vevak. Le 14 janvier 2009, la Cour révolutionnaire l’a condamnée à mort en sept minutes, sans qu’elle ait eu d’avocat à ses côtés.
Après que la Cour suprême iranienne ait confirmé sa condamnation, Madame Jalalian - par l’intervention de sa famille le 26 novembre dernier, - a écrit une lettre à toutes les organisations de femmes et de défense des droits humains. La prisonnière politique kurde déclare :
« J’ai 27 ans et je suis une femme kurde. Je suis actuellement une prisonnière politique dans une prison iranienne. La condamnation à mort a été approuvée par la Haute Cour d’Iran. J’ai, en ce moment, des conditions de vie très difficiles. Je suis constamment mal traitée et torturée. La Cour qui m’a condamnée l’a fait en quelques minutes et sans présence d’un avocat. J’ai été condamnée à la peine de mort. Je n’ai même pas eu un avocat pour me défendre. Le jugement a pris seulement quelques minutes. La cour a déclaré que j’étais « une ennemie de Dieu, et comme tous les autres ennemis de Dieu, [je serai] exécutée ». Tous les juges ont voté en faveur de mon exécution. J’ai demandé la permission de dire au revoir à ma mère et ma famille, mais le juge m’a ordonné de me taire et a refusé. Je veux que tous les défenseurs des droits humains et des femmes prennent position contre cette injustice et qu’ils m’aident. »
Elle se trouve désormais à la prison de Sanandaj, sur le point d’être exécutée. La torture a gravement altéré sa santé, mais le régime lui refuse des soins et s’oppose toujours aux visites de sa famille.
La peine capitale est une punition barbare et moyenâgeuse. Bien que 139 Etats aient aboli ou ne recourent plus de facto à cette peine, malheureusement 58 Etats, dont l’Iran, continuent à l’appliquer de nos jours.
Selon Amnesty international, 346 personnes ont été exécutées en Iran en 2008 et depuis début de cette année 266 autres ont subi le même sort.
Ces deux dernières années, le régime d’Iran a condamné à mort 13 prisonniers kurdes, politiques et de droit commun.
Le 11 novembre dernier, un prisonnier politique kurde dénommé M. Ihsan Fetahiyan a été exécuté par le régime iranien. Actuellement, 12 autres prisonniers kurdes attendent d’être exécutés. Il s’agit de : Ferzad Kemanger, Ferhad Wekili ve Eli Heyderiyan Fesih Yasemini, Rustem Arkiya, Ferhat Calıs, Ramazan Ahmet, Enwer Rostemi , Sakir Baki Seyd Sami Huseyni ve Seyd Cemal Muhemedi ile Mistefa Selimi Eyluyi.
Un document vidéo montrant l’exécution de cinq étudiants kurdes par le régime iranien a été transmis à l’extérieur du pays. Cette scène d’exécution survenue dans la ville de Kermanchah a été filmée au mois de juin dernier. Selon le Kurdistan United News Agency, les victimes étaient accusées d’activités politiques contre le régime. « L’une des victimes était âgée de 16 ans » selon l’agence kurde, qui ajoute que le régime aurait ensuite demandé aux familles des étudiants de « payer une somme pour les charges encourues durant la prison et l’exécution de leurs enfants. »
En 2007, l’Union européenne a proclamé le 10 octobre la journée contre la peine de mort. Cependant, on observe avec inquiétude le silence des pays européens face aux exécutions en Iran.
La Maison populaire appelle les défenseurs des droits de l’homme, les organisations féministes, les parlementaires européens, l’opinion publique, les médias et tous les milieux concernés à se mobiliser pour sauver Madame Zeinab Jalalian, pour l’abolition de la peine de mort en Iran et dans des pays où cette punition est la plus répandue : l’Arabie Saoudite, la Chine, les Etats-Unis et le Pakistan.
Demir SÖNMEZ
Signez la pétition en faveur de Zeinab Jalalian :