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Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
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8 août 2010

Une journée ordinaire dans ma vie de lesbienne... Histoire fictionnelle Une

Têtons et baisers dangereux.. pour les hommes.

Aujourd'hui, 8 août 2013, soit environ un an après la fin du monde... C'était une belle journée d'été comme d'habitude, rien n'avait vraiment changé. Je me trainais toujours avec de stupides allocations minimum d'inactivité moitié imposée-moitié choisie qui pouvaient m'être enlevées à tout moment et avec la stupide survie à vue vécue dans la solitude.

Ma cervelle était toujours légèrement parasitée par les idées de changer de forme corporelle pour retrouver mes cuisses fermes d'antan de footballeuse ou de cycliste intrépide, sans que ces rêves revenant pourtant en boucle chaque matin avant de me lever ne trouvent un semblant de réalité.

Une chose seulement avait changé.

Enfin, je ne savais même pas qu'il y avait eu un changement, si je n'étais à le raconter ici, investie d'une mission d'écriture fictionnelle lesbienne par mes soeurs de la galaxie car l'univers parallèle dans lequel j'existais juste après la fin du monde, ne distillait que très peu la conscience de l'existence d'autres univers parallèles, sinon dans mes rêves, et donc le changement ne m'était rien que des faits ou des coutumes habituelles et normales dans ma vie.

Et donc je me préparais à prendre un bus, je vérifiai scrupuleusement mon sac à dos mais à la dernière minute, j'embarquai une petite bouteille d'eau et laissai finalement le T-shirt sur le dos de mon fauteuil car à en juger par le soleil radieux dans cette petite bourgade méditéranéenne la journée promettait d'être chaude et ma peau bénéficierait bientôt de toutes les caresses du vent marin et du soleil pour sécher ma transpiration et remplir mes réserves de vitamine D dont j'aurai bien besoin en hiver.

Un coup d'oeil au miroir, j'étais toute en rondeurs mais très sympathique, mes seins s'étalaient superbes et pendant de chaque coté de mon ventre, mettant en valeur mon nombril, ils étaient bien roses et ma poitrine était à peine hâlée car j'avais le teint naturellement pâle, et j'espèrais bien attirer le regard de quelque femme du coin, une belle brune, grâce à mon teint de lait justement, enfin je verrais bien.

Je descendis prestement les escaliers, ouvris la porte donnant sur la rue très passante, beaucoup de femmes à moitié nues, ou totalement, s'interpellaient joyeusement, et passaient leurs bras autour des épaules des unes et des autres, je dis bonjour à quelques unes déjà remarquées et elles vinrent m'embrasser, pleines de parfum autre que corporel pour certaines, celles-là étaient hétérotes, rien à en tirer pour mes rêves d'un amour plus engagé à mes cotés, mais je n'avais pas dit mon dernier mot.

Je vis aussi plusieurs de mes amies lesbiennes qui m'embrassèrent de façon plus appuyée, et nous nous mîmes à deviser sur nos corps, sur nos projets et nos petites amies... Mais j'étais pressée, c'était toutes des amies, pas d'amante encore, ou plutôt déjà deux ex parce que nous étions allées trop vite mais pas de grand sentiment finalement, et je les connaissais sur le bout des doigts, je les aimais beaucoup mais là il me fallait du nouveau.

A regrêt quand même je les quittais pour me diriger vers l'arrêt du bus car il n'en passait que peu dans la journée.

Les hommes étaient aussi là, partout dans les rues, même s'ils préféraient rester à l'intérieur des maisons où ils étaient moins en vue, après tout moins on les voit, et on préfére ne pas savoir ce qu'ils font derrière les murs, quoique d'après nos copines hétérotes, ils sont bien tenus là aussi, leurs bras étaient couverts de tissu sombre comme d'habitude, tout comme sur tout le reste de leur corps, pour ne pas exciter l'attention perverse des femmes hétérotes, seulement leurs jambes étaient découvertes et ils devaient aussi se les épiler, les miennes ne l'étaient heureusement pas et donc étaient plus poilues, on reconnaissait les hommes de loin par leur teint bien plus pâle que le mien et par le vêtement fonçé contrastant et leur servant à emmagasiner eux aussi un peu de lumière au travers du tissu et parfois quand il faisait chaud par l'odeur de transpiration en été qui agissait comme un repoussoir de plus. S'ils ne mettaient pas de déodorant et qu'on pouvait les sentir, une loi leur interdisait de rentrer alors dans un espace publique.

Or là manifestement un connard n'avait pas compris la règle, une exception il est vrai, il attendait le bus aussi. Je regardai l'homme dans les yeux avec douceur comme toutes les femmes mais avec l'expression que l'on a devant un petit chien qui vient de salir sa moquette. Malgré son regard assez brutal et égoïste, il comprit à quoi mon propre regard faisait une allusion sans équivoque et avant que je n'alerte d'autres femmes, il regarda sa montre dépité et fila sans un mot.

Mais il faut comprendre, les hommes ne peuvent montrer leurs têtons ni les parties ou les excroissances poilues de leur corps sans provoquer un désir pervers chez quelques unes de nos copine hétérotes, ce qui n'est pas acceptable pour les autres femmes, et le dégoût que cela engendre chez les femmes qui ne les aiment pas n'est pas acceptable pour le trouble à notre sérénité qu'il entraîne...

Par conséquent, je pris mon bus, avec un petit rire en coin quand l'homme certainement toiletté refit surface mais trop tard pour monter dedans. D'autres femmes rirent aussi, les hommes eurent un petit haussement d'épaules à notre encontre.

Arrivée en ville, je ne pus que constater que le nombre de couples étaient aussi florissant que les organes reproductifs des plantes en cette saison, des femmes de toutes les tailles et tout acoutrement, pour la plupart légers avançaient fières bras dessus-dessous et s'embrassaient à pleine bouche, la joie était partout, certaines faisant presque l'amour en public, presque, dans les coins sombres en tous cas, des pédés se couraient également après mais sans dévoiler les choses répugnantes au public, cela faisait longtemps qu'ils réclamaient leurs plages naturistes mais cela n'était pas possible car on ne pouvait interdire à une femme par définition libre de ne pas voir leur anatomie de s'y balader. Mais grosso modo, seuls les hommes et femmes hétéros et les lesbiennes célibataires comme moi mangeaient du pain noir forçé-es de n'avoir personne à embrasser en public.

Les femmes hétéros mataient parfois les hommes, qui ne pouvaient cotoyer de femmes tant que les femmes ne les y avaient pas engagés à le faire, et donc les bandes d'hommes étaient souvent suivies par des femmes curieuses. Les hommes étaient forçés d'être très organisés entre eux, mais peu de femmes hétéros souhaitaient les rejoindre dans leurs immeubles, car c'était en général assez sale et assez triste avec toutes ces parures sombres et ces rituels obligatoires comme l'épilation qui durait des heures, elles préféraient les emmener vivre avec elles que d'avoir à supporter en plus leurs compagnons.

Les couples hétéros étaient toujours très dignes et comme drapés de linceul, en tous cas pour l'homme par contraste avec sa compagne. Un baiser ou simplement se prendre la main n'était pas convenable et respectueux des femmes, du moins des autres femmes.

Et puis pour le bien-être des hommes, eux-mêmes reconnaissaient que ces vêtements les protégeaient des appétits démesurés des femmes hétérosexuelles, de leur propension à vouloir leur taper dessus et à s'imposer, sur ces êtres un peu à l'écart, inférieurs, frustrés, mal dégrossis, sales et sentant mauvais sans déodorant ni épilation, qu'on tolérait quoi. Ceux qui se départissaient de l'habit noir et ample obligatoire pour montrer leurs têtons ou leur rebellion ne pouvaient s'en prendre qu'à eux si on les accusait un jour d'avoir été un de ces criminels qui auraient pu violenter une femme et s'ils excitaient aussi la violence sexuelle des femmes hétéros avant toute approche plus longue et apprivoisée ou le dégoût des lesbiennes à leur égard.

Bref, pas hétéro moi-même, je rejoignis les bureaux du pôle-emploi, où je me retrouvais comme d'habitude parmi une écrasante majorité d'hommes et de femmes hétéros, la plupart instables et frustrées aussi, mon célibat de lesbienne, moi qui avait pourtant tout pour mieux réussir que les hétéros, n'aidant ni pour les finances ni pour le moral...

Il me fallait trouver une compagne au plus tôt.

Heureusement, la coalition lesbienne avait remporté les élections et entendait étendre son influence sur les moyens de coopération inter-humaine et tous les ressorts de l'économie devraient s'en trouver transformés bientôt pour passer à la grande révolution d'un système égalitaire sans plus de monnaie ni de laissées pour compte comme moi. Idéaliste ou pas, nous verrions bien, moi j'avais voté pour elles ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
  • Londres est l'enfer pour une lesbienne prolétaire. Mon réveil débuta par une démission salutaire ! Je me prosternai alors devant le seul voile de Sainte Lesbienne Séparatiste, militante enragée ! Blog FEMINISTE, ANTI-VOILE, ANTI-PORNOCRATES et ANTI-QUEERS
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