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Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
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6 novembre 2009

Si je suis tombée par terre... NOUVEAU RDV, METRO VOLTAIRE DEMAIN ET SAMEDI

Le nez dans le ruisseau, jusqu'au bout. La faute à qui ?

Si je persévère, si je sais bien pourquoi certaines n'ont pas pu venir...

Il est 1 heure du matin, mais je ne peux pas encore me coucher, je dois écrire ça.

Comme par hasard, cette décision de venir à Paris pour relancer un groupe politique s'est faite dans l'urgence.Comme par hasard, j'ai voulu rester et je n'ai pas acheté de nouveau chargeur pour mon vieux téléphone, vieux réflexe d'économie militante qui au quotidien m'a permis de venir à Paris mais qui s'est rêvélé ici désastreux, quand dans le même temps je dépensais sans compter pour qu'on me remonte le moral, je suis si faible, si fatiguée, si humaine, si usée sans doute dans mes mécanismes de survie, une pauvre chose...

Je n'ai pas donné mon téléphone déchargé en préférant ne pas acheter un malheureux chargeur redondant à 10 euros, j'ai préféré donner mon email, erreur stratégique, de même ce n'est que vers la fin de Cineffable que j'ai pensé à demander systématiquement email ou téléphone, militante pas assez bien préparée...

Oui je peux me flageller maintenant que je mords la poussière, on peut me jeter la pierre, pas mal de cailloux même.

Aucune des sept lesbiennes qui s'étant engagées à venir ne s'est présentée, au lieu de cela deux invitées surprises.

Mais est-ce un hasard si personne ne veut monter un groupe politique, même parmi celles qui se réclament de la politique, quoi, pas une seule lesbienne politique, reconnue ou pas, en France pour m'aider à monter un groupe ? Parmi toutes celles qui m'ont vue me dépenser à Cineffable ou que j'avais abordées ? Pas une ?

Et pourquoi cette satanée Maison des Femmes a déménagé des environs de la Rue de Charonne à la Rue de Charenton ? Tout le monde se trompe en cherchant à y aller.

Ah oui c'est vrai, il y a celles qui savent tout, qui sont intégrées dans leurs communauté lesbienne radicale de connaissances ici et là, qui ont internet sur le iphone qui ne tombe jamais en panne et peuvent se permettre de parler, d'arriver au bon endroit, d'avoir un boulot qui paye, des tickets de métro ou une voiture, des arrangements diplomatiques, des priorités, celles pour qui tout va bien et qui ne voient vraiment pas ce que je suis en train de faire, mieux n'y croient pas, mieux n'ont pas envie de parler avec l'insignifiante moi, et encore viennent pour me contrer et me décourager ou juste par curiosité, histoire de bien entériner mon échec et de repartir dormir sur leurs deux oreilles.

Et où se rencontrer d'ailleurs quand la Maison des Femmes réclame un minimum de 5 euros par personne par réunion alors même que la place est vide sur le moment et que personne ne se réunit ? On m'avait dit ce que tu veux, puis 1 ou 2 euros puis minimum 5 pendant la réunion, je n'ai pas bien compris, désormais si on me promet quelque chose je demanderai des écrits.

De qui se moque-t-on, se réunir entre personnes pour militer politiquement, est un droit non soumis à impôts, il doit être favorisé et non découragé !

Il y a 20 ans la Maison des Femmes dans son impasse toute pourrie était un vrai lieu pour lesbiennes militantes. On n'y demandait pas d'argent. On n'y demande toujours rien (ce qui est normal) à ces femmes qui n'ont rien, qui viennent pour un conseil, une aide juridique, laver leur linge, en tant qu'immigrées ayant des problèmes d'extrême précarité, de violences qu'elles subissent, et il y a très peu de lesbiennes parmi elles...

Alors pourquoi donc veut-on tuer un mouvement lesbien naissant, est-ce moins honorable de faire marcher ses neurones et de vouloir changer les choses que de ne pas militer quand on vient à la Maison des Femmes ?

Pourquoi doit-on être soumises et isolées, pourquoi les individuelles seraient-elles laissées libres d'entrer et venir moyennant une cotisation annuelle modique mais que dès qu'il y aurait discussion entre elles on les taxerait ?

Ou pourquoi veut-on favoriser des lesbiennes plus établies qui n'ont de toutes façons guère envie de militer dans un groupe révolutionnaire ?

Si on commence à demander 20 euros par mois à des lesbiennes pour juste se réunir dans un lieu où il y a peu de lesbiennes, eh bien simple, on tue le mouvement.

J'ai connu la misère dans ma vie, heureusement, mais je suis infiniment moins miséreuse que d'autres comme moi qui ne peuvent pas parler, justement parce que j'ai quitté le système de l'esclavage du travail, et on voudrait encore me faire taire ?

Mais merde je ne suis pas prête de me taire ni de prendre des gants avec tout le monde, on reconnait ses amies commes ses ennemies, la diplomatie, à d'autres !

Pourtant je suis là, je parle pour d'autres, pour celles à qui on n'offre pas la chance de parler, pas toutes les lesbiennes c'est vrai, une minorité même parmi les lesbiennes politiques ou politiques-à-être.

La majorité de celles que j'avais recrutées et qui devaient venir n'a pas fait exprès de ne pas venir.

Une s'est trompée d'adresse, maudite Rue de Charenton, elle cherche du boulot, elle est généreuse, elle n'est pas riche et elle n'avait pas de tickets de métro pour venir une fois son erreur comprise, elle m'a quand même laissé un message sur un portable éteint que j'ai consulté trop tard. Faute à moi, je sais.

Mais j'ai l'adresse où elle squatte, j'essayerai de la trouver demain, j'ai laissé un message dans la boite très tard...

Une autre travaillait jusqu'à deux heures du matin...

Voilà, elles ont toutes une conscience politique, sans avoir eu l'occasion de militer, elles ont la même idée que moi mais sont toutes comme moi qui devrai retourner à Gruissan isolée samedi soir, elles sont isolées par la pauvreté ou par un travail prenant.

Et puis il y a les autres.

Moi je m'en fous des autres, je veux me battre pour mes soeurs, celles qui me ressemblent et qui sont les seules qui porteront assez d'expérience de l'isolement et de la vie dure, pour avoir une parole juste, révolutionnaire et un engagement vrai.

Et moi j'ai envie d'écrire après des discussions avec elles, sur les théories dont d'autres se gargarisent, sur ce que je pense des théories radicales parce qu'il y aurait beaucoup à écrire encore, sur les queers aussi, ça me passionnerait de le faire mais ça, ça prendra du temps bien sûr, tandis que l'energie pour créer un groupe elle devrait déjà être là, je ne devrais pas être la seule, on aurait dû m'entourer à Cineffable, pas me snober, ou alors les lesbiennes qui se disent radicales sont des impostrices elles aussi, des lesbiennes radicales petites-bourgeoises bien installées dans la routine.

J'ai vraiment envie de réfléchir et d'écrire, j'ai envie d'un groupe de discussions politiques officiellement et visiblement politique, visible immédiatement comme tel dans le monde des associations lesbiennes, j'ai envie de trouver de l'enthousiasme, pas des << tu n'as rien inventé, tu nous occultes, tu es gonflée mais tu n'arriveras à rien, on fait bien assez comme cela... Toulouse et rien ailleurs, les queers on les embête pas, etc, etc.. >>

Alors demain je regarderai mes emails, appelerai les téléphones que j'ai déjà, irai voir la copine au squat qui habite près de Voltaire justement (ce n'est pas pour rien que je choisis ce lieu) et je vous propose un RDV métro VOLTAIRE rue Voltaire à 19 H, en pleine rue, avant pour les filles qui bossent le soir, proposez-moi, on se verra et je reviendrai encore à 19 H pour les autres et si on se trouve, on ira ensemble ailleurs. Ce serait bien d'aller au débat Ciné à la Maison des Femmes, si on ne nous taxe pas mais on ira ensemble depuis Voltaire, à pied.

Et pour samedi ? Rebelote, un peu plus tôt, disons dans l'après-midi car j'ai mon train à 21 H 30 à Auzterlitz et mes bagages à traîner avec moi.

Et si il y a personne, il y aura au moins moi pour faire honte à beaucoup d'autres, à la France lesbienne ou en tous cas au Paris lesbien politique tout entier !

A demain.

Monique

(Au fait je laisse encore mon téléphone, je le laisserai allumé demain à partir de midi, privilégez les sms aux appels moins gourmants en énergie et je tâcherai d'acheter un chargeur mais je ne promets pas d'arriver à rendre mon portable fonctionnel, il reste si peu de temps, il faudra que je le recharge sur Paris et je ne sais pas où dans la journée de demain, mais peut-être marchera-t-il pour samedi. N'appelez pas juste pour dire que vous ne venez pas non plus.) : 06 98 66 36 94

Faute aux autres aussi qui disaient, t'inquiète pas les filles trouveront...

Je suppose qu'une autre un peu plus riche a fait de même, trompée d'adresse, je pourrai retrouver son portable demain et savoir la raison car elle m'avait offert de passer un coup de fil depuis son portable à la lesbienne qui m'héberge, est-ce ma faute, ai-je machinalement parlé de Charonne en place de Charenton ? Pourquoi étais-je si maladroite pour collecter emails, téléphones ? Parce que j'étais seule pour tout faire, parce que cela va trop vite, que j'étais face à une foule à cineffable et devais donner de la tête de tous les cotés, aller vers les lesbiennes, argumenter, garder mon poste, imprimer des tracts, trouver un lieu, attendre des réponses, etc... Seule, seule, seule.

Une autre pas riche non plus a dû accepter un petit boulot du soir en dernière minute mais a eu la courtoisie de m'en avertir par email, elle est allée dans un cyber-café tout exprès.

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Commentaires
Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
  • Londres est l'enfer pour une lesbienne prolétaire. Mon réveil débuta par une démission salutaire ! Je me prosternai alors devant le seul voile de Sainte Lesbienne Séparatiste, militante enragée ! Blog FEMINISTE, ANTI-VOILE, ANTI-PORNOCRATES et ANTI-QUEERS
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