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Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
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12 juin 2010

Discours de Kasha Jacqueline à Oslo le 28 avril 2010, première partie

Traduction DIY et sous toutes réserves, n'ayant pas encore reçu l'aval officiel de Jacqueline Kasha (mais c'est une amie), effectuée par votre servante du lesbianisme Monique Louicellier :

Bon après-midi, allons, je ne mords pas, bon après-midi, ok peut-être que vous vous sentez nerveux mais je me sens encore plus nerveuse de me tenir debout face à ces 23 personnes et peut-être que vous pouvez m'aider à me relaxer un petit peu.

Levez-vous, s'il vous plait, secouez votre corps un petit peu et laissez votre repas descendre jusque dans vos pieds. Est-ce que vous vous secouez ?

Relaxons-nous ensemble, moi aussi je suis nerveuse.

Merci et si jamais vous dormez, s'il vous plait ne ronflez pas.

Mon nom est... vraiment. Mon nom est Kasha Jacqueline.

Je suis une féministe.

Je suis une lesbienne.

Je suis une Panafricaine.

Et je suis une Ougandaise.

Désolée, mes yeux ne peuvent pas voir correctement mais je porte seulement cela pour avoir l'air intellectuelle !

Chandler ?

Actuellement dans mon pays les lois qui sont utilisées pour me rendre criminelle moi et d'autres personnes comme des millions d'Ougandais qui en tant que LGBT n'ulilisent généralement pas le terme homosexuel parce toutes les personnes LGBT ne passent pas bien, vraiment, en s'identifiant comme homosexuelles...

Donc comme vous le constatez, pile en ce moment je risque l'emprisonnement à vie dans le cas où je serais surprise à faire l'amour avec une autre de mes camarades femmes.

J'ai vécu toute ma vie comme une lesbienne.

En réalité, je n'ai jamais été dans le placard.

Je viens de fêter mes 30 ans la semaine dernière mais concernant les 23 premières années de ma vie je les ai vécu au grand jour en tant que lesbienne.

Pourquoi ai-je fait cela ?

C'est parce que je ne savais pas que c'était illégal d'être une lesbienne.

Je l'ai seulement découvert après avoir été expulsée de trois lycées et avoir été suspendue pendant ma dernière année à l'Université, parce que les gens se plaignaient à l'école que je ne me comportait pas comme une femme Africaine respectable.

Je ne portais pas de jupes ni, vous savez, ni de robes.

En conséquence, mes parents fûrent convoqués à l'Université. A nouveau ...

Et on leur dit que je devrais retourner à la maison et me trouver des vêtements féminins convenables.

Quand ils appelèrent ma mère la deuxième fois, elle répondit : " En fait, elle est malade, parce que la maladie est juste en train d'empirer, elle a été expulsée auparavant de plusieurs écoles et il n'y a rien à faire pour y changer quelque chose. Donc laissez-la juste terminer ses études et alors nous verrons comment cela va tourner."

Et c'est ainsi que j'ai survécu.

Mais avant que je ne survive, quelque part, je ne sais pas comment ils l'ont appris, on m'a refusé une chambre dans la résidence d'étudiantes de l'Université, on m'a même interdit de m'approcher à moins de 100 mètres de distance de cette résidence donc c'est là que j'ai dû louer cette petite chambre à l'extérieur de l'Université.

Et alors ce matin là, à environ 11 heures, le responsable de la scolarité a débarqué dans ma chambre et a téléphoné à toutes les filles qui vivaient par là...

Parce qu'avant que l'on n'entre à l'Université, on a ces dissertations pendant une semaine à passer, et il m'avait toujours en ligne de mire, avertissant tous les nouveaux étudiants de ne pas m'approcher et leur disant que quiconque serait trouvé en ma compagnie serait renvoyé.

Donc quelque part c'était de la publicité pour moi parce qu'ils n'arrêtaient pas de dire à tout le monde que j'étais lesbienne, donc celles qui étaient lesbiennes s'identifièrent à moi.

Oui, bon, il débarqua et me dit à nouveau que j'allais être suspendue.

Je ne sais pas comment il avait eu le tuyau mais cette fois je lui répondis que je n'allais pas en discuter avec lui et qu'il voit cela avec mon avocat.

Je n'avais pas d'avocat.

Je ne sais pas comment cela m'est venu mais je lui ai dit qu'il s'arrangerait avec mon avocat et il répondit qu'il allait encore appeler mes parents mais il ne les appela pas.

Et quelque part je me débrouillai pour terminer ma licence en économie.

Mas après que j'eu terminé mes études, j'avais pris l'habitude de sortir avec d'autres lesbiennes dans un bar de Kampala et vraiment c'est le thème que je veux aborder maintenant, actuellement j'ai même le droit d'être qui je suis en Ouganda.

Ce fût éventé par les journaux qu'il y avait un bar lesbien quelque part. Bon à nouveau ils nous firent de la publicité parce que d'autres lesbiennes vinrent et s'identifièrent à nous.

De leur point de vue, ils s'imaginaient nous faire honte et c'est alors que nous avons planché sur une stratégie et nous sommes dit que nous devions réagir.

Parce qu'après que nous ayions été désignées au public, des hommes nous attendaient à l'extérieur du bar, des filles fûrent violées, d'autres fûrent battues, abusées sexuellement et c'était une sorte de viol correctif pour nous soigner du lesbianisme.

Donc nous nous dîmes : au lieu de s'asseoir là et de parler de femmes, du sexe, de faire comme si rien n'arrivait et de boire... Apportons un changement pour que quand nous sortons de cet endroit, ce soit sûr également pour nous à l'extérieur et c'est de là que mon association fût formée.

Mais environ si mois après la formation de mon association une lesbienne fût tuée dans une école très réputée en Ouganda, on découvrit qu'elle écrivait des lettres d'amour à des camarades féminines, ils appelèrent ses parents pour une assemblée de l'école en conviant tous les étudiants et ils la battirent devant l'assemblée, lui firent honte, l'humilièrent.

Elle ne pût pas le supporter, elle revint au dortoir et avala une bouteille de comprimés et mourut.

Tous les journaux, toutes les stations de radio et de télé en parlèrent mais aucune association de femmes ne condamna ce qui s'était passé, le gouvernement ne le fît pas.

En fait, toutes les informations venant des stations de radio étaient jubilatoires, ils étaient extrêmement contents de s'être débarassés d'une lesbienne.

Nous prîment la parole.

Les gens avaient déjà entendu parler de nous mais nous ne faisions pas de politique ouvertement à l'époque.

Nous prîmes position.

Et appelâmes et condamnâmes, nous forçâmes le gouvernement, nous appelâmes le gouvernement et tous les responsables, les parents et l'école.

Cela ne marcha pas, nous étions défiées, rabaissées.

Nous nous tûmes.

Deux ans plus tard, en 2006, une autre lesbienne fût battue à mort par le directeur de l'école et elle mourût sur le chemin de l'hôpital... Parce qu'ils demandèrent à tous les étudiants dans cette école de leur balancer ceux suspectés d'être homosexuels et que son nom apparût sur les listes de tout le monde.

A nouveau personne ne réagit. Nous nous associâmes à Amnesty International et suivîmes l'affaire qui quelque part disparut dans les méandres de la justice.

Donc on se dit qu'on avrait vraiment besoin de faire quelque chose, nous décidâmes de nous montrer en public, déjà nos photos étaient dans la presse, déjà les gens nous entendaient à la radio parce que nous nous firent un chemin jusqu'aux Talk Show, c'était à propos de l'homme et de la femme, alors nous passèrent et dirent : Hé ! Il y a aussi l'homme avec l'homme, et la femme avec la femme.

Et ils dirent : voulez-vous parler ? Nous répondîmes : oui !

Donc nous passâmes à la radio et alors les gens dirent, non, nous voulons les voir, nous les voyons dans les journaux mais on peut juste voir n'importe qui là, mettre n'importe quelle photo dans les journaux provenant d'on ne sait où.

Nous dîmes : ok, vous voulez nous voir ?

Parce qu'en 99, le président avait déjà annonçé à la communauté internationale, pendant une conférence internationale sur le virus HIV, quand une journaliste lui avait demandé : et que faîtes-vous concernant les homosexuels pour les aider à combattre le SIDA. Et le président répondit que les homosexuels n'existaient pas en Ouganda même s'il a pas dit en Afrique.

Deux mois après son retour au pays, parce que c'était partout dans les journaux, un couple gay s'était marié dans une des banlieues, il se réveilla alors et dit : Tirez à vue sur tous les gays.

C'était en 1999.

Donc en 2007, on dit, bien, les gens disent qu'on n'existe pas, montrons-leur alors.

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Commentaires
Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
  • Londres est l'enfer pour une lesbienne prolétaire. Mon réveil débuta par une démission salutaire ! Je me prosternai alors devant le seul voile de Sainte Lesbienne Séparatiste, militante enragée ! Blog FEMINISTE, ANTI-VOILE, ANTI-PORNOCRATES et ANTI-QUEERS
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