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Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
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12 septembre 2010

Pourquoi vous parlerais-je encore de l'Iran ou de l'Arabie Saoudite ?

J'ai envie de vous emmerder encore avec l'Iran. Avec les faibles et les droits des femmes, des enfants, des combattants politiques et des Kurdes en Iran.
Car Iran ou ici, c'est pareil. Je ne dis pas que les femmes, les enfants ou les Kurdes, c'est pareil.

Je ne nie pas qu'il ne se trame en ce moment une gigantesque réaction contre l'islam politique, l'islam d'Etat. Ni qu'Israël ou les Etats-Unis n'auraient pas décidé de l'amplifier. Ni que les Etats-Unis ne sont pas une super-puissance "impérialiste" mais pas plus que la Russie ou la Chine, n'est-ce pas ?

Et en tout état de cause, je ne cracherais pas dans la soupe, si le résultat est plus de liberté pour les femmes, les lesbiennes, les faibles, à condition qu'on ne détourne pas cet élan de libération. 

J'aurais pu vous parler du même problème mais se passant par ici, des faibles et des manipulations, de la violence sexiste raciste homophobe contre les pauvres, du peu de solidarité entre les femmes ici en France, des suicidées SDF et poly-abusées, ah oui parce qu'il parait que le féminisme c'est du passé, que les lesbiennes qui ne se sentent pas respectées en tant que femmes insoumises c'est dépassé, et pourtant il faut toujours avoir l'air en position de supériorité pour espérer l'aide, la compassion, sans doute superficielle des autres ici en France. Et en fait, non pour moi, rien n'est du passé, dans la vie il y a toujours les faibles et il y a les forts, et cela n'a pas changé. C'est même pire qu'il y a 20-25 ans quand le féminisme se portait bien.

Parlons d'ici, hier soir j'ai eu peur que deux types, cheveux bien courts pour ne pas dire crâne rasé, dans une voiture immatriculée 630 BJZ 31 si ma mémoire est bonne (sous toute réserve quoique j'ai de bonnes raisons d'avoir retenu le numéro), ne me tuent. Je traversais une ruelle tranquille quand ils sont venus déposer quelqu'un puis sont revenus à la hauteur du passage piéton en trombe... Ne voyant pas grand chose, et en tous cas pas les occupants, j'ai sagement attendu sur le terre-plein central qu'ils passent ne tenant pas à me faire écraser, mais voyant qu'ils restaient toujours arrêtés, j'ai pris le risque de continuer mon chemin et je suis passée devant leur voiture pour rejoindre le trottoir de l'autre coté, ils ont alors ouvert leur vitre et l'un a sorti sa tête hideuse en m'interpellant bruyamment :

" Et alors on dit pas merci ?" "Pour qui il se croit celui-là"  

De nuit, ils m'avaient apparemment pris pour un garçon avec mon bermuda et mes cheveux courts, et ils n'étaient pas habitués à ce genre de féminité là. Je me suis retournée et je leur ai dit ironiquement :

" Eh, bien, j'avais donc bien raison de me méfier avant de traverser !"

Parce que voyez-vous, ce n'était pas une exception, il ne s'agit jamais d'exceptions, les seules exceptions jamais bien garanties c'est quand on n'a pas d'ennuis avec tel ou tel ou telle, non ce ne sont pas ceux-là qui sont plus impolis, ce ne sont pas des parents qui sont plus cons que les autres, ou certains pays qui sont de vrais pays de sauvages.
NON JE VOUS ASSURE QUE C'EST UN SYSTEME. Avec des faibles, ou des innocents ou des minoritaires, et de l'autre des forts ou des particulièrement violents ou des majoritaires. Et tout un tas d'outils à disposition pour perpétuer la façon de vivre entre faibles et entre forts.

En l'occurrence ici cela s'appelait machisme et aurait déjà pu terminer ma petite vie par un simple fait divers de violence, qu'on aurait pu appeler provocation involontaire des crânes rasés par une femme normale (donc de leur point de vue insoumise), là où cela les démange, la haine, la testicule, appelez-cela comme vous voulez. 

Les deux comprenant de plus que j'étais une femme, même pas un jeune garçon (je ne mesure qu' 1m54) mais une femme pas dupe, ne relevant pas leurs histoires de merci et se permettant l'ironie et la méfiance, se mettant ainsi au même niveau symbolique de puissance qu'eux, se sont alors lançés dans des insultes pleines de rages, du genre :

"Pétasse, on va te crever", et beaucoup d'autres.. Lesquelles, à vrai dire, je ne me rappelle même plus, car j'ai une capacité limitée à mémoriser et stocker les insultes, c'est parce que j'en ai déjà reçu tellement dans ma vie que ça passe par les trous de mémoire creusés par toutes ces salves d'attaques subies toute ma vie.

Faisant rager leur moteur, ils sont ensuite passés vraiment très près de moi en criant leur haine et leurs menaces de mort, moi je sortais mon portable pendant ce temps pour appeler police secours tout en regardant les plaques de la voiture et en face ces agresseurs d'un soir, et après tout ce ne fût que deux minutes ce soir là, un soir ordinaire passé dans une petite ville méditerranéenne insignifiante...

Quelques secondes plus tard leur voiture avait disparu et je rabâchais pourtant en boucle le numéro de leur plaque 630 BJZ 31, deux autres types étaient assis sur un trottoir au loin vers la sortie de l'Intermarché, ils avaient le visage tourné vers moi et ils ricanaient doucement, de moi ou pas, je ne sais pas et ne voulais pas savoir, je continuais ma marche interrompue. 
Tout ces dangers juste pour aller marcher et prendre un soda à l'autre bout du village à 20 h 30 précisément un samedi soir et sans avoir fait de mal à personne.

Car voyez-vous ces deux mâles attendaient les chips que leur lancent les femmes pour les gratifier ou les calmer, ce qui me fait penser que sans femmes pour les apaiser, les hommes finiraient sans doute par s'étriper entre eux.. Mais avec moi, cela ne marche et ne marchera jamais ainsi, je ne dois rien à personne, et surtout pas aux types à qui je ne dois rien.
Jamais deux femmes dans une voiture, même au crâne rasé n'auraient attendu qu'un peu incertaine si j'étais en sécurité de passer sur un passage piéton, je les remercie ensuite et sinon m'auraient menacée de mort. Non je ne vois pas deux femmes attendre des mecs un aplatissement absolu et les détester autant. Moi par exemple je n'aime pas les hommes (naturellement et je sais pourquoi en plus!) mais je n'attends rien d'eux, juste qu'ils me foutent la paix et me rendent la vie et la liberté qu'ils se pensent en droit de me voler eux et leur sale société faite à leur image comme leurs dieux de haine des femmes. 

Je me demandais si je devais appeler la police tout en entendant les ricanements des deux types, et je me suis rappelée que la police me dirait de venir m'emmerder moi à remplir un long procès-verbal, à moins qu'ils ne m'en découragent avant, ils me demanderaient si j'étais blessée, s'il y avait des témoins.. Non, non, alors dans ce cas là, c'est votre parole contre la leur, ils ajouteraient peut-être, bah c'est rien, c'est des jeunes, c'est le samedi soir (rajouteraient-ils que j'aurais dû dire merci?), et peut-être, mais c'est pas déjà vous qui avez porté plainte pour des violences, pour du bruit, etc.. Enfin je ne sais pas, la police a peut-être changé. Mais cela ne changerait rien, je n'avais pas de témoins, tout avait duré à peine deux minutes, la voiture avait disparu, ouf tant mieux, et les deux au loin ricanaient, et je continuais à marcher comme si de rien n'était car au fond n'étais-je pas habituée à résister et à dénoncer cela et à mener ma vie sans plier, mais avec une furieuse envie de raconter l'histoire à quelqu'un quand même.
Pas de témoins égale le permis d'insulter, de terroriser et de menacer de mort en toute impunité !
C'est la femme du pizzaiolo qui me dit, bah, y'a des gens comme ça.. Non, c'est le machisme, que je lui ai répondu, vous voyez deux femmes me faire cela ? Malheureusement je n'aurais pas convaincu cette femme même avec ces arguments chocs ! Elles ne veulent jamais se mettre les hommes à dos, c'est fou ! 

Bien, et avant-hier, en plein centre du village et en plein jour, je fus témoin d'une autre violence ordinaire, une femme devant moi à l'épicerie, ses deux enfants maquillés par l'école comme des fées, un garçon de 6 ans, une fillette de 8 ou 9 ans, mignon tout cela, ou du moins rien à dire, et puis la fille qui s'amuse à relever la mèche du garçon, et lui qui répond par un énorme, mais énorme vraiment, un énorme coup de pied, sans prévenir, rien, et avec un air supérieur et mauvais, un coup qui vient se planter pile dans la cible, pas loupée, dans les jambes de sa soeur, qui a bien deux têtes de plus que lui, et qui grimace mais qui ne se plaint pas, qui ne pleure pas, qui ne rétorque pas. Je reste bouche bée.
Je dis " vous avez vu cela !". La mère a vu, elle ne pouvait pas ne pas voir mais elle fait celle qui n'entend pas, elle ne dit pas un mot et s'en va. Ne reste que la caissière à qui je répète ce que je viens de voir, un énorme coup de pied, la fille n'a rien dit, la mère n'a rien dit..

Et voici ce que m'a répondu la caissière : " Ah oui, oh, boh, beh, ça arrive..." 

Bien sûr, ça arrive tous les jours, et c'est tellement mon quotidien, si vous saviez, cela arrive tellement que je pourrais en écrire une chronique journalière, mais il n'y a pas que cela,  je suis tous les jours humiliée, déshéritée, giflée parfois, insultée, menacée d'être enfermée en psychiatrie, considérée comme moins que de la merde, condamnée à n'avoir que le statut d'une petite fille qui ne deviendra jamais responsable même quand mes cheveux seront tout blancs, obligée de me battre pour un toit sur la tête et à manger, confrontée au manque d'alternatives pour survivre autres que celle de travailler pour engraisser une société que je n'aime pas sinon je suis SDF et traitée en plus de paresseuse, alors que je déborderais d'énergie pour bâtir ma société ou même ma petite vie (mais on ne me donne même pas un lopin de terre à cultiver ni une maison où habiter), condamnée à la solitude, aux rencontres trop rares, de femmes trop conformistes et pleines de clichés : ah tu es pauvre, ah ta famille t'a déclaré la guerre, ah tu es féministe, ah ton look est masculin, ah tu as besoin de solidarité ou même d'une parole de réconfort, ou encore d'une partenaire pour créer une association ? Non, non merci je tiens trop à ma tranquillité, à mes clichés rassurants, à mes amis hommes, à la société, au revoir !
Je te baise et ensuite adieu, crève, looser ! Une denièrement m'a traitée de tache apres avoir ponctionné la moitié de ce que j'avais par solidarité que je lui ai offert sans poser de questions sur son honnetete. Et beaucoup me traitent de haut alors qu'elles n'ont pas le dixième de mes connaissance, c'est juste que moi je n'étale pas les miennes. 

 

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Commentaires
Une lesbienne féministe et séparatiste prête au combat ! Les hostilités reprennent à Londres en 2009...
  • Londres est l'enfer pour une lesbienne prolétaire. Mon réveil débuta par une démission salutaire ! Je me prosternai alors devant le seul voile de Sainte Lesbienne Séparatiste, militante enragée ! Blog FEMINISTE, ANTI-VOILE, ANTI-PORNOCRATES et ANTI-QUEERS
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